La scintigraphie thyroïdienne est un examen d’imagerie médicale qui a pour but d’étudier la morphologie et le fonctionnement de la thyroïde. Cette glande est en effet l’une des plus importantes de l’organisme. Elle produit des hormones (T3, T4) qui interviennent dans l’homéostasie. Elle peut toutefois être affectée par des anomalies morphologiques et fonctionnelles dont le diagnostic nécessite souvent une scintigraphie thyroïdienne. Mais comment se déroule cet examen ? Veuillez lire pour savoir.

Définition de la scintigraphie thyroïdienne

La thyroïde est une glande de la forme d’un papillon divisée en deux lobes droits et gauches. Son rôle est de produire et sécréter certaines hormones nécessaires au bon fonctionnement de l’organisme. Chez certaines personnes, elle est néanmoins touchée par des dysfonctionnements aussi bien morphologiques que fonctionnels. Ceux-ci conduisent généralement à une hyperproduction ou une baisse de la production des hormones.

Dans l’un ou l’autre des deux cas, une scintigraphie thyroïdienne est nécessaire pour explorer la morphologie et le fonctionnement de la glande et poser le diagnostic. Vous pouvez aller sur ce site pour en savoir plus sur le mécanisme de ces examens en médecine nucléaire. L’examen se fait à partir de l’injection d’un radiopharmaceutique. Il s’agit en effet du mélange d’un radio-isotope et d’un vecteur qui permet la fixation du produit sur la glande. L’organe émet ainsi des signaux qui sont captés par des gamma-caméras et traités pour obtenir des images.

Quand faut-il faire une scintigraphie thyroïdienne ?

La scintigraphie thyroïdienne est un examen indiqué chez les patients qui présentent les signes caractéristiques de :

  • L’hyperthyroïdie ;
  • Le carcinome papillaire de la thyroïde ;
  • La thyroïdite ;
  • La maladie de Basedow ;
  • Les nodules et goitres multinodulaires.

Cet examen peut ainsi mettre en évidence des nodules, kystes ou goitres préalablement détectés par le médecin à la palpation. Les images obtenues peuvent en outre confirmer ou infirmer le diagnostic d’une hyperthyroïdie ou une hypothyroïdie évoquée par les analyses biomédicales. Outre cela, la scintigraphie thyroïdienne peut également être réalisée pour le traitement de certaines pathologies de la thyroïde et leur suivi.

Comment se passe l’examen ?

Pour suivre une scintigraphie, vous devez bien vous préparer. Il faut commencer par réunir tous les documents qui renseignent sur l’examen que vous allez faire. La demande, les anciennes scintigraphies, vos divers examens d’imagerie médicale, etc. Vous devez aussi arrêter la prise de certains médicaments à la demande du médecin, surtout ceux qui renferment de l’iode. Quant aux femmes, elles doivent signaler tout état de grossesse, ou tout arrêt anormal des règles au médecin. En cas de doute, un test de grossesse peut être demandé.

Une fois que toutes ces conditions sont respectées, les pratiquants peuvent vous accepter pour la scintigraphie thyroïdienne. Comme tous les examens en médecine nucléaire, la scintigraphie de la thyroïde se fait également en deux temps. Vous recevez avant tout une injection du produit radioactif à faible dose (iode-123, iode-131 ou technétium-99m, Thallium-201, etc.) dans une veine du bras. Pour le technétium libre, il vous suffit d’attendre 20 minutes pour l’acquisition des images de la glande. Par contre, si vous prenez de l’iode, il faut attendre au moins 3 heures.

Après ce temps, vous passez sous les gamma-caméras pendant 15 à 30 minutes pour la prise des images. Pendant tout l’examen, vous ne devez pas bouger en vue de ne pas altérer la qualité des images produites. Celles-ci seront ensuite traitées par les praticiens puis envoyées à votre médecin pour une prise en charge adéquate de la pathologie dont vous souffrez.