Le cancer de la prostate est celui le plus fréquent chez l’homme et l’un des mieux soignés. En effet, statistiquement, plus de 90% des personnes atteintes y survivent et les séquelles ne sont pas importantes en général. De plus, comme son stade d’évolution est relativement lent, on peut en guérir même s’il n’est pas détecté tout de suite. Aujourd’hui, on va s’intéresser au cas où le cancer est localisé et qu’une chirurgie est conseillée. Comment procède-t-on de nos jours pour le cancer de la prostate ?

La prostatectomie par voie chirurgicale classique (ouverte)

Pour traiter les cancers de la prostate avec la chirurgie, on pratique dans la très grande majorité des cas à l’ablation de la prostate. C’est ce qu’on appelle une prostatectomie totale puisqu’on l’enlève entièrement. Il est ainsi possible de réaliser cette opération par voie chirurgicale dite ouverte. C’est-à-dire qu’on va réaliser une incision au niveau de l’abdomen juste en dessous du nombril. Le principal problème de cette technique chirurgicale est qu’elle est plutôt invasive puisqu’il y a des pertes de sang (ce qui nécessite dans 15% des cas d’effectuer une transfusion sanguine) et que ça s’accompagne souvent de douleur postopératoire.

Pour pallier à ce problème, on utilise de plus en plus de nos jours l’assistance robotique très populaire aux États-Unis réalisée notamment via le célèbre appareil Da Vinci. En plus d’être mini invasive, ce type de chirurgie assistée par un robot apporte d’autres améliorations d’ordre visuel et offre une meilleure précision. L’urologue dirige à distance les mouvements du robot donc ne soyez pas inquiet : il y a un humain derrière la machine !

L’ablation de la prostate via la coelioscopie

En France, malgré les avantages évidents de l’assistance robotique, on réalise à environ 35% du temps l’ablation de la prostate par voie coelioscopique. C’est-à-dire qu’on va accéder à la cavité abdominale à l’aide de petites incisions sans aller jusqu’à ouvrir la paroi abdominale. Vu qu’elle est moins invasive qu’une opération par voie ouverte sans assistance robotique, les risques d’infection sont grandement diminués ainsi que les douleurs postopératoires. Cela résulte in fine à une diminution de la durée d’hospitalisation, ce qui est moins coûteux pour la collectivité.

Quoi qu’il en soit, n’oubliez pas que toute intervention chirurgicale entraîne de possibles effets indésirables et cela peut être par exemple des troubles de l’érection pour une chirurgie de la prostate. Si vous avez passé la cinquantaine, n’hésitez donc pas à vous faire dépister si vous constatez le moindre signe anormal. Rien ne vaut une bonne prévention !